Détournement cognitif : le narcissique face à la réalité

Le détournement cognitif du narcissique n'a rien de personnel, mais c'est super énervant

Détournement cognitif : le narcissique face à la réalité
* Ce texte a été traduit en partie par un logiciel. Il peut y avoir des erreurs ou des incohérences.

Comme le narcissique est dans un état d’esprit dissocié et fracturé, son détournement cognitif ne peut pas être compris à travers le prisme de la logique ou de la « justice ».

Une personne normale qui se heurte à une réalité dure ressentira un pic de honte, puis changera d’approche pour harmoniser sa réalité intérieure avec la réalité extérieure. Elle fera preuve d’empathie envers les autres et tiendra compte du bien commun. Elle essaiera ensuite de coopérer d’une manière qui respecte ses besoins ainsi que ceux des autres.

Elle comprend la règle d’or : on doit traiter les autres comme on aimerait être traité.
Un narcissique fait l’inverse : la réalité extérieure doit être manipulée et modifiée par tous les moyens nécessaires pour soutenir la réalité intérieure du narcissique. C’est ainsi que naît le détournement cognitif chez le narcissique.

Le chaos derrière le détournement cognitif du narcissique

Le détournement cognitif n’a rien de personnel.

Un narcissique est fracturé à l’intérieur et perdu dans la paranoïa, sans sentiment cohérent de soi. Il se dissocie souvent, en proie à des émotions ou des états multiples et conflictuels. Son monde intérieur est chaotique et il lutte pour donner un sens à cette confusion.

En même temps, il sait qu’il doit être perçu comme « normal » en surface et, bien sûr, supérieur.

À cause de cette dissociation, le narcissique a aussi des trous de mémoire. C’est une réalité horrible à affronter, et la seule façon de combler ces trous est de créer une fiction de ce qui s’est passé.

Il n’y a aucune logique dans les récits ahurissants du narcissique. Son sentiment de soi est complètement fragmenté, sans fil conducteur cohérent dans ses pensées, ses émotions ou son récit. Ils assemblent donc un récit à la Frankenstein en utilisant tous les trucs et mensonges qui leur viennent à l’esprit.

Pour éviter l’horreur de leur comportement, les narcissiques croient à leur propre fiction comme si elle était vraie. De cette façon, les narcissiques ne mentent pas lorsqu’ils font du détournement cognitif : ils créent simplement une « vérité alternative ».

Exemples de détournement cognitif chez les narcissiques

Le détournement cognitif d’un narcissique se manifeste de la manière suivante :

  • Déni : le narcissique remet en question ta mémoire et conteste ton interprétation des événements. Il répondra par des phrases telles que : « Ce n’est pas vrai » ou « Es-tu sûr que j’ai dit ça ? ».
  • Déplacement de la responsabilité : lorsque tu exprimes ta détresse face à un mauvais traitement, le narcissique soulignera ton mauvais comportement. Il te dira que s’il avait reçu un dollar à chaque fois que tu as fait la même chose, il serait millionnaire.
  • Banalisation : après t’avoir blessé d’une manière ou d’une autre, le narcissique te dira qu’il ne faisait que plaisanter. Il te traitera peut-être de « trop sensible » ou te dira que la vie est trop courte pour faire tout un drame pour rien.
  • Détourner l’attention : le narcissique peut simplement essayer de changer de sujet ou te demander si tu peux oublier et passer à autre chose. Il peut te faire honte en te disant que votre relation pourrait être géniale si tu arrêtais de t’inquiéter pour des broutilles. En te proposant une solution facile pour sortir du conflit, il te fait passer pour quelqu’un qui cherche des ennuis.
  • Compassion : au milieu d’une dispute, le narcissique te dira qu’il t’aime et à quel point c’est terrible pour vous deux d’être dans cette situation. Cela te fera adoucir et envisager de laisser tomber pour retrouver l’amour.

DARVO

Le narcissique ne supporte pas de se voir comme un agresseur, car cela remet en question sa perception de lui-même comme étant tout-bon. Du coup, il fera tout pour expliquer son comportement et te faire passer pour le persécuteur.

C’est ce que Jennifer Freyd a appelé « DARVO », qui est l’acronyme de « deny, attack, reverse roles, victim, offender » (nier, attaquer, inverser les rôles, victimiser, offenser). C’est une forme insidieuse de détournement cognitif que le narcissique utilise pour éviter son ombre, en reformulant les situations pour se présenter comme la personne innocente.

Encore une fois, discuter avec le narcissique en utilisant la logique est inutile ; il n’est pas dans la même réalité que toi.

Le narcissique va t’entraîner dans un cycle absurde en niant ou en minimisant ce qu’il a fait, en soulignant ton soi-disant mauvais comportement, puis en attirant l’attention sur lui-même et sur la souffrance qu’il doit endurer à cause de toi.

Identification projective

Pour garder son image « tout-bon », le narcissique ne peut ressentir que des émotions qui appartiennent à une personne « supérieure ». La honte, la culpabilité, la tristesse, le doute, la colère ; rien de tout ça n’est acceptable.

Le narcissique doit donc trouver un moyen de détourner secrètement ses émotions négatives vers les autres. C’est une autre forme de détournement cognitif qui consiste à nier son ombre, que Melanie Klein a appelée « identification projective ».

L’identification projective se fait de manière déguisée, généralement sous la forme d’une « conversation » anodine. Au fur et à mesure que la conversation avance, le narcissique glisse ses jugements et fait des « allusions » à ce que tu fais de mal. La conversation « dérive » alors progressivement et naturellement d’une discussion raisonnable et sincère vers un monologue hypnotique.

En apparence, tu es pris dans une conversation normale. Cependant, en utilisant le sous-entendu et la dérive conversationnelle, le narcissique fera des déclarations générales qui te présenteront sous un jour négatif. Cela est fait de manière si habile que tu endosses inconsciemment le rôle du « tout-mauvais » et les sentiments qui y sont associés, tout en continuant à croire que tu as une conversation normale.

L’abus réactif

L’identification projective est ce qui conduit généralement à l’« abus réactif », où la personne ciblée prend et exprime les émotions de l’ombre du narcissique, sans comprendre consciemment comment cela s’est produit.

Finalement, la personne ciblée se réveille du choc provoqué par le déclencheur, alors qu’avant cela, lentement mais sûrement, elle sentait la température monter en elle comme de l’eau bouillante, avant de craquer, acculée dans la position du « méchant ».

Dès que le déclencheur de la personne ciblée se produit, le narcissique surgit et pointe du doigt, accumulant les jugements pour faire comprendre que la personne ciblée est mauvaise. De cette manière, le narcissique :

  1. Se libère de ses traits de caractère et de ses émotions négatives.
  2. Prend le dessus moralement, et
  3. Renforce son faux soi en tant que « tout-bon ».

Pour couronner le tout, le narcissique force même la personne ciblée à se blâmer pour la dispute.

Pendant tout ce temps, la personne ciblée n’a aucune idée de ce qui s’est passé et ignore complètement que le narcissique lui a injecté son poison. C’est complètement dingue.

La seule façon de gérer les drames

Le détournement cognitif te prend souvent au dépourvu. D’un coup, tu te retrouves sur la défensive, à te remettre en question ou à discuter d’un point qui n’a aucun sens. Tu finis par être confus, furieux et indigné, et tu remets en question ta propre réalité.

L’esprit d’un narcissique est incompréhensible.

Il n’y a aucune logique ni raison à ces épisodes. Le détournement cognitif et les drames ne sont que des symptômes du besoin du narcissique de façonner la réalité pour l’adapter à son état intérieur fracturé.

Éviter la honte, avoir besoin d’attention, détourner l’attention, s’ennuyer, faire preuve de grandiosité ou simplement vouloir obtenir ce qu’il veut : les motivations derrière le détournement cognitif sont nombreuses. Tu peux te creuser la tête pour essayer de comprendre, ou choisir une autre option : Prends tes distances et choisis la raison.

La raison, c’est de prendre une grande respiration, de te recentrer sur ta vérité intérieure et de savoir quand ça suffit. La folie, c’est de rester dans le tourbillon de la démence. La frontière entre les deux est mince, et c’est toujours à toi de choisir.

Pour le guide définitif sur le narcissisme et la guérison des abus narcissiques, consulte Comment exorciser un narcissique.


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