C'est quoi le narcissisme ? Explication de l'abus narcissique

Une introduction au narcissisme et à l'abus narcissique — expliqué simplement

C'est quoi le narcissisme ? Explication de l'abus narcissique
* Ce texte a été traduit en partie par un logiciel. Il peut y avoir des erreurs ou des incohérences.

Pour comprendre ce qu’est vraiment le narcissisme, on doit comprendre la psyché de l’être humain et ce qui pousse une personne à adopter le narcissisme comme mode de vie. Une fois qu’on a compris ça, on peut définir ce qu’est un narcissique et pourquoi les abus narcissiques apparaissent dans une relation avec un narcissique.

Comprendre la psyché du narcissique

On commence notre voyage vers la compréhension du narcissisme en regardant au plus profond de l’être humain, son vrai soi, le lieu où se trouvent les émotions, l’instinct, l’intuition et le pouvoir ancestral.

Le vrai soi : qui on est vraiment

Le vrai soi est la graine de ce que nous pouvons être et contient notre nature authentique. C’est un lieu énergétique débordant d’énergie vitale qui, si nous le permettons, façonne notre pouvoir dans le monde de manière inimaginable.

Le vrai soi a une mission divine. Comme le soleil, son but est de briller de mille feux et d’alimenter le jeu de la création. Mais tout comme le soleil, la lumière du vrai soi projette une ombre.

Si le vrai soi est une étoile qui brille sans cesse et qui ne cesse de s’étendre, les différentes parties de la psyché peuvent être considérées comme son système solaire. Le vrai soi se trouve au centre de cet univers, où il fait de la photosynthèse et donne la vie à tout. Ce qui le pousse à se manifester dans le monde, c’est ce que Sigmund Freud appelait le ça.

La pulsion narcissique du plaisir

Le ça est la recherche du plaisir et la fuite de la douleur par le vrai soi ; il est guidé par des pulsions, des désirs et des besoins.

Notre besoin d’être aimé et vu, notre désir sexuel, notre envie d’éviter l’abandon, toutes ces pulsions et bien d’autres encore sont au cœur du ça.

Le ça est alimenté par l’instinct de vie et fonctionne selon ce que Freud appelait le « principe de plaisir ». Quand tu as faim, tu manges.
Quand tu as soif, tu bois. Quand tu veux de l’attention, tu la réclames. Si tu aimes quelque chose, tu le prends. Si quelque chose te dérange, tu l’évites. Quand quelqu’un te dérange, tu te mets en colère ou tu t’en débarrasses.
Le ça nous éloigne de l’instinct de mort et nous pousse vers la vie. Tout comme un enfant, le ça est aveugle dans sa quête de gratification, jusqu’à ce qu’il soit confronté aux conséquences de ses actes, bien sûr.

L’ego : conceptualiser notre identité et le monde

Nos pulsions peuvent entrer en conflit avec celles des autres, et notre environnement ne nous est pas toujours favorable. Pour obtenir ce que nous voulons, nous devons parfois résister à nos pulsions. Pour satisfaire au mieux nos pulsions, nous devons d’abord analyser, prédire et comprendre le monde qui nous entoure, ce qui est le rôle de l’esprit. À chaque expérience, nous finissons par créer dans notre cerveau une carte qui nous aide à naviguer au mieux dans notre environnement.

Au fur et à mesure qu’on avance dans la vie, on commence à remarquer des différences entre nous et les autres. Certaines personnes semblent confiantes, d’autres plus renfermées. Certaines sont plus puissantes, d’autres plus serviles.

De plus, la façon dont les gens nous traitent change en fonction de notre comportement. En réprimant certaines pulsions, on remarque qu’on est mieux traité. D’autres instincts, en revanche, sont bien accueillis. Avec le temps, on se fait une idée de la façon dont le monde s’adapte à nous et de qui on est dans ce monde. Cette idée de qui on est et, surtout, de qui on peut être, c’est notre ego.

L’ego est une construction que l’esprit utilise pour négocier et interagir avec le monde en notre nom.

L’ego détermine comment on peut se comporter dans le monde, pas seulement comment on veut se comporter. Au fil du temps, cette idée qu’on a de nous-mêmes évolue en fonction des messages qu’on reçoit de notre entourage. Si on est constamment célébré et aimé, notre ego croit qu’on est digne d’amour. Si on est négligé, ridiculisé ou abandonné, on se considère comme foncièrement mauvais et on apprend à réprimer nos pulsions.

La descente de l’ombre

À partir de nos parents, il y aura un ensemble spécifique de pulsions que le monde jugera inacceptables. Dans certaines familles, il n’est pas permis de pleurer, de protester ou de se mettre en colère. La curiosité et l’excitation peuvent être étouffées par un parent intolérant. Cela crée une tension énorme entre un vrai soi qui veut s’épanouir énergiquement et un ego qui juge cela « mauvais ».

À mesure que nos pulsions entrent en conflit avec le monde, la tension devient trop forte. Pour y faire face, on rejette carrément ces impulsions et on les juge mauvaises. Pourtant, elles ne disparaissent pas. Elles restent en nous, dans une partie du soi que Carl Jung appelait l’ombre.

L’ombre contient les pulsions, les désirs, les traits de caractère et les besoins qu’on n’a pas pu satisfaire ou exprimer.

Parce qu’ils ont été rejetés par ceux qu’on aimait et parce qu’ils étaient trop douloureux à vivre, on a dissocié et refoulé ces parties au plus profond de nous-mêmes, et on les a « oubliées ». Dans le conflit entre le fait de s’accrocher à l’amour et d’exprimer notre authenticité, on a sacrifié des parties essentielles de nous-mêmes pour être acceptés. En grandissant, on a développé une amnésie pour être sûrs de ne jamais avoir à faire face à ces parties « imparfaites », sans savoir que le passé finirait par revenir nous hanter.

Le faux soi : qui on aimerait être

Entre un ego rigide et une ombre gonflée, il y a une tension insupportable. La façon la plus saine de se libérer, c’est de satisfaire ces pulsions dans notre environnement. Mais quand on a décidé que nos pulsions étaient mauvaises, la tension reste là pour de bon. On est alors obligé de se défouler à travers des comportements addictifs et des substances, en agissant de manière excessive, en travaillant trop, en mangeant ou en regardant trop, et d’autres formes d’évasion.

Une autre façon puissante de relâcher la tension de l’ombre est le fantasme. De cette manière, on peut engourdir notre douleur et créer l’illusion de satisfaire nos pulsions. On imagine une personne parfaite qui nous sauvera de notre prison de souffrance. On rêve que notre situation change comme par magie, ou on se visualise dans un autre endroit où la vie pourrait être meilleure.

La fantaisie peut aussi affecter notre conception de nous-mêmes, c’est-à-dire notre ego. Si on est constamment rejeté, négligé et maltraité, la tension causée par la douleur qui en résulte nous pousse à compenser en nous imaginant désirables, spéciaux, voire supérieurs.

Si ça peut apporter un soulagement, ça entre inévitablement en conflit avec la réalité. Tout comme une drogue, lorsque la fantaisie s’estompe, on a besoin d’une dose plus forte pour revenir à notre état initial.

De plus, plus l’ombre est forte, plus le fantasme doit être puissant. Dans les cas extrêmes, quand une partie suffisante du vrai soi est rejetée dans l’ombre, il se perd. Le fantasme devient alors la seule défense, où l’imagination de soi comme supérieur se cristallise dans l’ego et forme un faux soi grandiose, une construction détachée de la réalité.

Le faux soi est une idée imaginaire de qui on est, qui compense les défauts et les insuffisances perçus.

Pendant ce temps, l’ombre se cache avec toutes ses parties rejetées, prête à éclater de manière inattendue. Une guerre froide émerge entre l’ombre « tout-mauvais » et le faux soi grandiose « tout-bon », prête à s’enflammer à tout moment. Le terrain devient alors fertile pour que le narcissisme se développe. Ce processus est alimenté par « l’approvisionnement narcissique ».

Qu’est-ce que l’approvisionnement narcissique ? Le carburant du narcissisme

L’approvisionnement narcissique, c’est le fait d’être vu, accepté et légitimé par les autres, ce qui conduit à une inflation de joie, de fierté et de pouvoir.

Être vu et accepté par les autres légitime notre vrai soi. Ça peut être une sensation vertigineuse et enivrante. Quand les gens nous prêtent attention, réagissent à notre égard, font quelque chose pour nous ou nous donnent quelque chose, ils nous nourrissent d’approvisionnement narcissique. En bref, l’approvisionnement narcissique consiste à être légitimé et validé par une autre personne.

Pour les gens en bonne santé, l’approvisionnement narcissique les aide à garder une bonne estime de soi et à satisfaire leurs besoins. Une certaine quantité d’approvisionnement narcissique est cruciale pour mener une vie épanouie. Trop, ça corrompt le sentiment de pouvoir d’une personne, mais en quantité suffisante, ça fait tourner le monde.

Dans le cas du narcissique, c’est une drogue qu’il utilise pour alimenter son faux soi.

Qu’est-ce que le narcissisme ?

Avec cette carte du vrai soi, du ça, de l’ego, de l’ombre, du faux soi et de l’approvisionnement narcissique, on peut revenir à la question importante : Qu’est-ce que le narcissisme et qu’est-ce qu’un narcissique ?

Métaphoriquement parlant, le narcissisme, c’est comme gonfler un ballon. Le ballon dans cette métaphore représente le faux soi narcissique, et l’hélium est l’approvisionnement narcissique.

Quand quelqu’un a ton attention, il reçoit de l’hélium pour son ballon. Quand quelqu’un peut contrôler ta réaction, il reçoit aussi de l’hélium pour que son ballon reste gonflé. Donner ta coopération et tes ressources à quelqu’un peut aussi gonfler son ballon. Être valorisé pour tes talents ou ton apparence, c’est de l’hélium pour ton ballon narcissique.

Dans le cas d’un narcissique, cet état de ballon gonflé lui permet de ne pas ressentir son traumatisme profond. Pour échapper à leur ombre, ils ont commencé à renforcer leur faux soi en recherchant l’attention, la réaction, la coopération et l’affirmation. Ils ont découvert que plus ils gonflaient leur ballon, plus ils se sentaient puissants et mieux ils se sentaient.

Le narcissique travaille constamment à maintenir cet état. Il ne peut en aucun cas risquer que quelqu’un ou quelque chose fasse éclater son ballon. Cela nous amène à la question suivante.

Qu’est-ce qu’un narcissique ?

Un narcissique est quelqu’un qui :

A) a rejeté tout son vrai soi dans son ombre,

B) l’a remplacé par un faux soi imaginaire qu’il considère comme supérieur à tous égards,

C) doit constamment nourrir ce faux soi avec un approvisionnement narcissique,

D) tout cela dans l’espoir d’éviter d’affronter son noyau douloureux et rejeté.

Un narcissique est quelqu’un qui n’a pas été vu, accepté et aimé pour ce qu’il est vraiment, et qui a donc compensé en créant dans son esprit une version illusoire et « supérieure » de lui-même.

Pour faire face à la tension liée au déni de ses besoins, pulsions et envies authentiques, le narcissique a recours à l’imaginaire et crée un faux soi à travers lequel il interagit avec le monde.

En général, on interagit avec le monde via l’ego en créant ce que Carl Jung appelait la persona. Un exemple de persona est un médecin qui voit un patient ou un politicien qui remplit son devoir. La persona s’accompagne d’un ensemble de comportements et d’attentes. C’est un moyen pratique de remplir un rôle dans la société. Derrière la persona, la vraie nature de la personne reste telle qu’elle est en privé.

Dans le cas du narcissique, sa persona est son faux soi, qui a un seul but : dissimuler la douleur qui émane de son ombre. Le narcissique évite à tout prix son vrai soi tout en maintenant dans son esprit la construction de son soi supérieur.

Pour garder sa supériorité, il a besoin de quelqu’un à qui être supérieur. Du coup, pour garder son faux soi, le narcissique doit le renforcer et le nourrir de l’extérieur, même si ça veut dire être manipulateur, contrôlant et abusif.

C’est quoi l’abus narcissique ?

Le narcissique est sur un tapis roulant, mettant tout en œuvre pour maintenir son faux soi alors que son ombre menace constamment de le rattraper. Tant qu’il est « supérieur » et qu’il reçoit son approvisionnement narcissique, tout va bien. Cette drogue ne doit en aucun cas venir à manquer.

Le narcissique maintient la supériorité de son faux soi à l’aide de fantaisies, de honte et de manipulation, qui sont toutes des formes d’abus narcissique.

1. Fantasmes

Pour être toujours supérieur, le narcissique a besoin de défier la réalité. Pour ça, il a besoin de son imagination.

Le narcissique vit dans un monde imaginaire et, par conséquent, tous ceux qui interagissent avec lui sont obligés de participer à ce fantasme. Le narcissique va donc idéaliser toute personne qu’il juge digne, en l’imaginant infiniment loyale, aimante, généreuse, attirante, intelligente, etc.

Le narcissique n’a que deux critères : une personne doit soit avoir une valeur extrêmement élevée, soit être une source parfaite d’approvisionnement narcissique.

En d’autres termes, le narcissique ne tolère que la personne parfaite ou le serviteur parfait. L’un renforce le sentiment de supériorité du narcissique par association, l’autre par asservissement.

Idéaliser quelqu’un d’autre, c’est un abus narcissique parce que ça change la perception qu’on a de soi-même tout en rejetant qui on est vraiment. Le narcissique droguent la personne ciblée avec une « drogue d’idéalisation », en la flattant de toutes les façons possibles. Personne n’est parfait, mais le narcissique arrive à convaincre la personne ciblée qu’elle l’est. Si la personne ciblée ne répond pas aux attentes élevées du narcissique, l’abus narcissique prendra une forme plus sombre.

2. La honte

Si tu ne réponds pas aux attentes du narcissique, il te ridiculisera, te critiquera, te remettra en question et t’attaquera jusqu’à ce que tu le fasses. En te faisant honte, le narcissique te force à brûler d’un sentiment d’infériorité et, par conséquent, te force à te racheter.

Les êtres humains ressentent de la honte lorsqu’ils ne répondent pas à une norme.

C’est une émotion nécessaire qui vise à nous maintenir en phase avec les attentes de notre tribu. On a évolué avec la honte parce qu’on avait besoin d’être à la hauteur et de s’intégrer. On devait posséder un ensemble de compétences et de traits de caractère tout en adhérant au comportement moral de la tribu. Chaque fois qu’on n’était pas à la hauteur, on brûlait de honte, ce qui nous poussait à nous améliorer, augmentant ainsi nos chances de survie.

N’oublie pas que le narcissique ne vit pas dans la réalité et n’attend rien de moins que la perfection. Il attend des autres qu’ils se conforment au rôle de l’être parfait ou du serviteur parfait. Par conséquent, la personne ciblée ne sera jamais à la hauteur des attentes du narcissique.

La honte infligée par le narcissique ne vise pas à faire de toi une meilleure personne au service de ta tribu, mais à soutenir un faux soi illusoire. Le narcissique fait honte à la personne ciblée pour la forcer à se conformer à sa vision idéale de la perfection ou pour la forcer à continuer à lui fournir un approvisionnement narcissique.

Cependant, le narcissique doit aussi être le supérieur. Personne ne peut être à son niveau. Par conséquent, dans une relation narcissique, tu seras pris en étau entre la pression d’être parfait ou loyal et celle d’être rabaissé par le narcissique. C’est ce qui est au cœur de l’abus narcissique.

3. La manipulation

Le narcissique défie la réalité pour maintenir l’illusion d’être spécial et supérieur. Mais, comme on le sait tous, la réalité a une façon bien à elle de s’imposer dans nos vies. La solution finale du narcissique est de déformer la réalité par la manipulation.

Du coup, il va mentir, nier, détourner l’attention, inventer et faire du détournement cognitif pour garder ses illusions. Il va déformer la vérité sur ce qu’il a accompli, nier ses erreurs et te dire carrément que ce n’est pas comme ça que tu t’en souviens. Le plus fou dans l’abus narcissique, c’est qu’il te force à remettre en question ta propre réalité.

La trinité de l’abus narcissique est une expérience horrible. D’abord, le narcissique t’attendrit en t’entraînant dans son monde imaginaire, puis il te fait honte pour que tu te mettes à la hauteur de ses normes perfectionnistes, tout en manipulant et en déformant ta réalité pour réconforter son sentiment interne de rupture. La seule préoccupation du narcissique — sa valeur et sa moralité suprêmes — est d’éviter son ombre douloureuse et de maintenir son faux soi illusoire, grandiose et « supérieur ».

C’est ça, le narcissisme. C’est un cycle sans fin, à moins que l’on prenne des mesures pour s’éduquer et se protéger.

Pour le guide définitif sur le narcissisme et la guérison des abus narcissiques, consulte Comment exorciser un narcissique.


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