Comment cesser d'être en colère contre un narcissique

De la même façon que tu as laissé un narcissique prendre le dessus sur toi, il continue à te contrôler à travers ta colère. Ce qu’il dit, comment il agit, comment il te traite, ce qu’il fait et les décisions qu’il prend : tu as décidé que le narcissique pouvait appuyer sur le bouton de ta colère comme ça.

La colère, c’est une émotion désagréable. Elle est aussi mal vue par la société. Être en colère, en soi, c’est « immoral ». Cependant, être en colère contre quelqu’un nous absout de cette immoralité. Cette personne a fait quelque chose de mal, et on a donc le droit de ressentir notre colère.

La colère est une énergie émotionnelle qui doit s’exprimer d’une manière ou d’une autre. Il n’y a pas moyen de contourner ça. Tu peux réprimer ta colère, la nier et la rejeter, mais elle s’exprimera d’une manière ou d’une autre. Agressivité passive. Maladie physique. Trouver un ennemi et diriger ta colère contre lui.

Et si tu changeais de paradigme ? Et si tu commençais par te dire qu’il est normal de ressentir de la colère ? Plutôt que de chercher quelqu’un vers qui diriger ta colère, pourquoi ne pas simplement créer un espace et un temps pour être en colère ? Comment te sens-tu ? Peux-tu respirer, te détendre et devenir curieux ? Peux-tu considérer cette colère comme une simple énergie émotionnelle en toi ? Peux-tu te déclarer propriétaire de cette énergie ?

Pratiquer le simple fait d’être en colère est la base de la transformation. La tentation de diriger sa colère vers quelqu’un, que ce soit en pensée ou dans les faits, est très forte. Surtout quand on a fait ça pendant des années. Si ton esprit prend le dessus et crée des pensées de colère, ce n’est pas grave. Observe ces pensées, mais surtout, concentre-toi sur la colère elle-même. Accueille-la.

Prends soin de toi pendant que tu travailles sur ta colère. Cela peut avoir des effets psychosomatiques sur toi lorsque tu commences à l’assumer. Maladie. Douleur. Tremblements. Nausées.

Prends ton temps.

Au final, tu auras assimilé et intégré une grande partie de ta colère. Une fois que tu y seras parvenu, tu pourras décider à qui tu veux être en colère. Tu pourras utiliser ta colère pour fixer des limites. Pour dire non. Pour affirmer tes besoins.

Lorsque tu seras passé maître dans l’art de maîtriser ta colère, tu seras capable de l’exprimer avec aisance et habileté. Tu ne t’emporteras plus pour le regretter ensuite. Tu ne resteras plus prisonnier d’un cycle sans fin de pensées colériques. Tu n’auras plus l’air d’une « personne colérique ». Tu communiqueras simplement aux autres que tu es sérieux et que tu as choisi ta colère pour une bonne raison. Dans la plupart des cas, les gens te respecteront et se sentiront en sécurité en ta présence.

N’est-ce pas libérateur ?