Une relation narcissique commence dans un état utopique d’émerveillement et de bonheur, avant de se transformer en un enfer fait d’humiliations rituelles, de rejet et d’abus. Au fil des mois, l’attitude du narcissique devient plus froide, ses commentaires plus blessants et ses abus plus douloureux. Même les relations sexuelles peuvent devenir plus brutales et plus crues.
Alors que l’estime de soi de la victime s’effondre sous le poids de ce traitement, le narcissique intensifie ses abus jusqu’à atteindre une ferveur sadique, qui érode encore davantage l’estime de soi de la victime, renforçant ainsi le cycle.
Ça soulève la question suivante : Si quelqu’un te traite si mal et te manque de respect, pourquoi ne pas simplement partir ?
Ceux qui connaissent le lien traumatique comprennent pourquoi une victime supporte les abus. Ceux qui connaissent le sophisme du coût irrécupérable comprennent que plus la victime s’investit, plus elle est susceptible de rester, dans l’espoir d’un retour sur investissement éventuel. Le raisonnement (magique) de la victime est que plus elle montre son amour au narcissique, plus cela les guérira tous les deux et mènera à une fin heureuse. Pour un observateur extérieur, cependant, la victime semble être un masochiste qui implore la douleur. Et d’une certaine manière, il aurait raison.
Bienvenue dans le monde sadomasochiste du narcissique.
S’aventurer dans les ténèbres
Alors, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi un narcissique sombre-t-il dans le sadisme émotionnel, sexuel et physique ? Qu’est-ce qui alimente ce comportement horrible ? Et bien avant que la cible n’investisse son esprit, son corps, son âme et ses finances dans la relation, bien avant que le lien traumatique ne s’installe, pourquoi la cible a-t-elle accepté les punitions infligées par le narcissique ?
La réponse se trouve à deux endroits : dans l’inconscient du narcissique et dans celui de la victime. Au plus profond d’eux-mêmes se cache une figure mystérie...